Quand la prière est exaucée, tous les doktorei tombent, car on n'a nul besoin de médecine.

Tous les remèdes se composent d'herbes. Chaque herbe reçoit son pouvoir spécifique d'une étoile ou d'une constellation particulière. Voici ce que nos Sages ont dit : « Il n'existe pas un seul brin d'herbe auquel une étoile ou une constellation ne donne pas de force et ne dise : « Pousse ! ». Chacune de ces étoiles et constellation reçoit à son tour son pouvoir d'une force supérieure, laquelle s'alimente de quelque chose de plus haut encore ; et tout est enfin nourri par les anges supérieurs...Eux aussi toutefois reçoivent leur pouvoir de ce qui se trouve au dessus d'eux. « ...C'est qu'un fonctionnaire élevé est contrôlé par un supérieur... » (Eccl. 5,7). Finalement, tous ceux-ci proviennent de la racine de toute chose, la parole de D.ieu, ainsi qu'il est écrit : « Par la parole de l'Eternel les cieux se sont formés, par le souffle de sa bouche, toutes leurs milices » (Ps. 33,6).

C'est pour cette raison que celui qui est capable de prier n'a plus besoin de remèdes. Parce que la prière est la parole de D.ieu, qui est la racine de tout...

 

Tel est le sens du verset : « Vous servirez uniquement l'Eternel votre D.ieu ; et il bénira ta nourriture et ta boisson, et j'écarterai tout fléau du milieu de toi » (Ex. 23,25). Le service dont il est question ici est la prière. « Vous servirez », alors D.ieu bénira la nourriture et la boisson, afin d'éloigner la maladie. Cela doit s'entendre ainsi : il vous amènera la guérison au moyen de la nourriture et la boisson ; tout étant béni par la racine unique qu'est la parole divine, ou la prière, la nourriture et la boisson disposent donc potentiellement du même pouvoir thérapeutique que les herbes médicinales. Les distinctions entre les différents pouvoir, qui confèrent à telle plante un effet médicinal, ou à telle autre un effet tout différent, n'existent qu'ici-bas. Dans la racine supérieure, qui est la parole divine, tout est un, et il n'existe pas de distinction entre la nourriture, la boisson ou les herbes. Aussi, celui qui est en contact avec cette racine par la prière est en mesure d'attirer ces pouvoirs guérisseurs jusque dans sa nourriture et sa boisson.1

1 Rabbi Nahman de Breslev Liqoutim II 1: 9. Cf. Genèse Rabbah 10 : 6 et Baba Qama 92b

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Hassidout

Rabbi Nahman

 

J'ai reçus des remèdes, et bus de la quinine. En Chine [khine = quinine = Chine] il y a des hérétiques absolus, proclamant qu'il n'y a « ni jugement ni juge ». Diverses autres drogues provenaient d'autres lieux, chacune d'elles chargées de sa propre marque d'hérésie. Lorsque toutes ces substances pénétrèrent mon corps, quelque chose se produisit en moi.1